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Les agressions sexuelles

C’est dans cette section du site que tu pourras trouver plusieurs réponses à tes questions. Que tu sois une adolescente ou une femme qui a subi une agression sexuelle ou non, n’hésite pas à parler avec une intervenante en composant le 819-563-9999, il nous fera plaisir de t’écouter, t’aider ou répondre à tes questions!

 

Une agression sexuelle, c’est quoi?

Une agression sexuelle est :

  • Un geste sexuel avec un contact ou non.
  • Faite par une personne ou plusieurs.
  • Commise sans le consentement de la personne, souvent par de la manipulation ou du chantage.
  • Un abus de pouvoir sur une autre personne. L’agresseur(e) peut utiliser la force ou menacer sa victime.

 

Il y a plusieurs sortes d’agressions sexuelles :

Agression par intoxication: Lorsqu’il y a consommation de drogue ou d’alcool, que ce soit une consommation volontaire ou involontaire, le consentement à l’acte sexuel n’est pas libre et éclairé. Si tu consommes de l’alcool par exemple et souhaites avoir des rapports sexuels avec une autre, ton consentement, au sens de la loi, n’est pas valide. C’est aussi une agression par intoxication si quelqu’un met quelque chose dans ton verre pour t’empêcher d’être pleinement conscient-e de ce qui se passe.

Agression sexuelle dans l’enfance ou dans l’adolescence : Une personne pose des gestes à caractère sexuel sur le corps d’un-e enfant ou demande à cet enfant d’en poser sur lui-elle. Une personne qui touche tes parties génitales ou qui demande que tu touches les siennes est en train de commettre un crime.

Agression sexuelle envers les personnes en situation de vulnérabilité : Comme l’agression sexuelle est un acte de domination ou d’abus de pouvoir, plusieurs personnes souffrant d’un handicap ou de déficience intellectuelle subissent des agressions sexuelles. Ce sont des personnes qui sont en situation de dépendance qui ont besoin des autres pour bien fonctionner, les personnes âgées en sont des exemples aussi.

 

Agression sexuelle collective : Une victime peut avoir été agressée par plus qu’un agresseur-e.

 

Agressions sexuelles multiples : Une victime peut avoir subi plusieurs sortes d’agressions sexuelles au cours de sa vie ou pendant une même situation d’agression.

 

Agression sexuelle par un conjoint : Geste ou comportement qu’un chum ou une blonde fait à sa ou son partenaire contre sa volonté. Par exemple, si ton chum ou ta blonde veut avoir une relation sexuelle avec toi, tu n’es pas obligé de dire oui. Si ça ne te tente pas et qu’il-elle continue, c’est une agression sexuelle.

 

Appels obscènes : Appels téléphoniques visant à intimider ou à faire peur par leur contenu sexuel.

 

Attouchements sexuels: Toucher, directement ou indirectement, avec une partie de son corps ou avec un objet, une partie du corps d’une personne à des fins d’ordre sexuel. Quelqu’un qui touche contre ta volonté tes seins ou tes parties génitales avec ses mains ou n’importe quel objet commet un crime.

 

Exploitation sexuelle : Pornographie ou prostitution. Si on te demande de faire des choses d’ordre sexuel en échange d’argent, de privilèges, de matériel, de protection, c’est de la prostitution.

 

Exhibitionnisme : Quelqu’un qui montre ses parties génitales en public. Une personne qui se masturbe devant tout le monde dans ton quartier commet un crime.

 

Frotteurisme: Provient de «se frotter». Toute personne qui se frotte sur les parties intimes d’une autre ou frotte les siennes sur une autre. On voit souvent cela dans les lieux où il y a plusieurs personnes comme dans le métro, les autobus, les foules, les bars, etc.

 

Incitation à des contacts sexuels: Quelqu’un qui te demande à des fins d’ordre sexuel, de toucher quelqu’un, de le toucher ou de te toucher toi-même commet une infraction.

 

Inceste : L’agresseur-e a un lien de sang ou de responsabilité face à la victime. Un parent, beau-parent, le père ou la mère adoptif-ve, un proche, un-une ami-e de la famille, etc.

 

Harcèlement sexuel : Toute avance (paroles ou gestes) d’ordre sexuel non désirée qui rend inconfortable ou mal à l’aise. Se faire siffler dans la rue ou que quelqu’un ait des commentaires sur ton habillement par exemple, tout ce qui est dit ou fait qui te rend inconfortable.

 

Pornographie juvénile : Regarder des vidéos ou des photos sexuellement explicites de jeunes de moins de 18 ans. C’est autant en posséder, en produire et en distribuer.

 

Voyeurisme : Espionner une personne sans qu’elle le sache dans l’espoir de la surprendre dans son intimité. Une personne n’a pas le droit de te regarder sans que tu le saches pendant que tu te changes, que tu prends ta douche ou que t’adonnes à des activités sexuelles.

 

Les différentes formes d’agressions sexuelles
sont TOUTES criminelles.

 

Le consentement, c’est quoi?

Les prochains renseignements sur le consentement sexuel proviennent en partie du site Internet educaloi.qc.ca qui regroupe toute l’information utile et nécessaire concernant la loi au Québec. Si tu désires avoir plus d’information, rends-toi sur ce site et tu auras accès à tous les articles concernant le consentement sexuel.

 

Le consentement sexuel, c’est quoi?

Le consentement sexuel est l’accord qu’une personne donne à son partenaire avant de participer à une activité sexuelle.

Le consentement doit :

  • Être donné de façon volontaire, c’est-à-dire, qu’il doit s’agir d’un choix libre et éclairé. Si le choix n’est pas libre et éclairé, le consentement n’est pas valide. Ton consentement n’est donc pas valide si tu le donnes parce que tu ressens de la pression ou parce que tu te fais menacer.
  • Être clair. Le silence N’EST PAS une preuve de consentement. Une personne doit clairement communiquer son accord à l’activité sexuelle pour que son consentement soit valide. Elle peut le faire par ses paroles, son comportement ou les deux.
  • Être donné personnellement par la personne qui participe à l’activité sexuelle. Une autre personne que toi ne peut pas donner ton consentement à ta place.
  • Le consentement n’est pas valide lorsque la personne est intoxiquée volontairement ou involontairement que ce soit par l’alcool, des drogues, des médicaments, etc.
  • Le consentement est un acte continu qui peut être révoqué en tout temps ; tu as le droit de poser des limites à l’intimité consentie et tu as également le droit de changer d’avis et de mettre fin à la relation.
  • Le consentement doit se donner au moment de l’acte. Si tu donnes ton consentement le matin pour le soir, tu dois le redonner le soir-même, sinon, ton consentement n’est pas valide. Il se peut que tu changes d’idée pendant la journée, et tu as le droit de refuser même si tu y as consenti le matin.

 

Si une personne refuse de participer à une activité sexuelle avec une autre personne et qu’elle est forcée de le faire, il n’y a alors aucun consentement de sa part, c’est donc une agression sexuelle.

 

Particularités du consentement:

  • Il n’est pas nécessaire qu’une personne résiste physiquement à une activité sexuelle pour conclure qu’elle n’y a pas consenti.
  • La personne doit être en mesure d’exprimer son consentement à chacune des étapes de l’activité sexuelle. Donc, avant d’entreprendre une activité sexuelle de nature différente, le partenaire doit d’abord s’assurer que l’autre personne est d’accord pour aller plus loin. Tu peux vouloir embrasser quelqu’un, mais tu as le droit de ne pas vouloir avoir une relation sexuelle avec elle/lui.
  • Le consentement donné par une personne n’est plus valide dès l’instant où elle n’a plus la capacité de consentir. Par exemple, il n’y a plus de consentement pour les gestes sexuels posés à partir du moment où la personne perd connaissance ou tombe sous les effets d’une drogue forte.
  • Dès qu’une personne exprime son refus par des paroles ou des gestes, le partenaire doit cesser immédiatement l’activité sexuelle en question. Si le partenaire continue malgré le refus ainsi exprimé, il commet une agression sexuelle.

 

Âge minimal pour consentir à une activité sexuelle:

Au Canada, l’âge minimal du consentement à une activité sexuelle est fixé à 16 ans.

Cela ne veut pas dire que les jeunes de moins de 16 ans ne peuvent pas avoir d’activités sexuelles entre eux si les deux le veulent. Il y a des exceptions, mais des règles à respecter.

Pour les activités sexuelles où le plus jeune partenaire a 12 ou 13 ans :

  • Son partenaire doit avoir moins de 2 ans de plus que lui
  • Son partenaire ne doit pas être en situation d’autorité, de confiance ou d’exploitation ou de dépendance envers lui. (Une personne en situation d’autorité est par exemple un-e prof, un-e employeur-e, un-e entraîneur-e etc.)

 

Pour les activités sexuelles où le plus jeune partenaire a a 14 ou 15 ans:

  • Son partenaire doit avoir moins de 5 ans de plus que lui
  • Son partenaire ne doit pas être en situation d’autorité, de confiance ou d’exploitation ou de dépendance envers lui. (Une personne en situation d’autorité est par exemple un-e prof, un-e employeur-e, un-e entraîneur-e, etc).

 

Si tu as des questions, n’hésite pas à nous téléphoner!

 

Les conséquences des agressions à caractère sexuel

Les victimes peuvent avoir plusieurs conséquences suite à une agression à caractère sexuel:

Conséquences psychologiques possibles:

  • Sentiment d’être différente, anormale, folle, sale
  • Blâme de soi, haine de soi, doute de soi
  • Méfiance, peur, sentiment de trahison
  • Attitude négative envers sa sexualité et son corps
  • Anxiété, angoisse
  • Choc post-traumatique
  • Phobies, hypervigilance
  • Tristesse, désespoir, état dépressif
  • Colère, rage
  • Culpabilité/ Honte
  • Perte d’estime de soi
  • Idées suicidaires et tentatives de suicide
  • Confusion face à l’orientation sexuelle
  • Comportements autodestructeurs

 

Conséquences physiques possibles:

  • Troubles digestifs et gastro-intestinaux
  • Faible conscience de son corps, difficulté à l’aimer et à l’habiter
  • Blessures physiques (fractures, ecchymoses, etc.)
  • Troubles du sommeil (fatigue, cauchemars )
  • Migraine, maux de tête, nausées
  • Maux de dos
  • Dysfonctions sexuelles
  • ITSS, SIDA
  • Grossesse non désirée
  • Douleur musculaire

 

Conséquences sociales possibles:

  • Prostitution
  • Activité sexuelle intense ou absente
  • Peur d’être seule
  • Perte du sentiment de sécurité
  • Isolement
  • Perte d’autonomie
  • Mal à l’aise dans les activités sociales
  • Changement ou perte d’emploi ou d’école
  • Perte de confiance envers les autres
  • Retrait du milieu familial, placement
  • Conséquences possibles sur la santé mentale:
  • Hallucinations (auditives, visuelles, tactiles)
  • Confusion
  • Perte de mémoire

 

Il y en a beaucoup et en plus elles ne sont pas toutes là. Les victimes d’agressions sexuelles peuvent avoir plusieurs de ces conséquences en même temps et ce sont des conséquences normales. C’est plutôt la situation vécue, l’agression, qui est anormale!