Beaucoup de mythes et préjugés entourent les agressions à caractère sexuel. Selon toi, ce qui suit, c’est vrai ou c’est faux?
63 % des agresseur-e-s ont une vie sexuelle active.
97 % des agresseur-e-s n’ont pas de trouble de santé mentale grave.
Dans 82 % des cas déclarés à la police, l’agresseur-e sexuel est connu-e de la victime . Il ou elle profite habituellement de sa relation de confiance ou d’autorité avec la victime pour l’agresser sexuellement. Une majorité d’agressions sexuelles a lieu dans la résidence privée de la victime ou de l’agresseur. Ces statistiques proviennent du Ministère de la Sécurité publique.
Un des mythes les plus souvent entendus est que les femmes/filles provoquent les agressions sexuelles ou leur agresseur-e, que ce soit par leur comportement, leur attitude ou encore leur apparence. Qu’il s’agisse de faire de l’autostop, de sortir tard le soir, de consommer de l’alcool ou des drogues, de s’habiller d’une manière séduisante ou d’accompagner une personne à son domicile : aucun de ces comportements ne doit être considéré comme une provocation ou une invitation à une agression sexuelle. C’est normal de vouloir plaire et ça ne justifie en aucun cas qu’on pose un geste de violence. EN TOUT TEMPS, l’agresseur-e est le seul responsable de ses gestes. Réponse inspirée de la Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal.
De plus, toutes les femmes peuvent être agressées : enfants comme personnes aînées, correspondant ou non aux critères de beauté de la société, de tout milieu social. Au CALACS, nous rencontrons des femmes agressées de tout type physique.
1 femme sur 9 est agressée sexuellement au moins une fois par son conjoint ou sa conjointe. Statistique provenant du Ministère de la Sécurité publique.
Tout est une question de consentement. Si elle ne voulait pas faire quelque chose, c’est une agression sexuelle. La personne qui se prostitue a aussi des préférences, des besoins et des limites au niveau sexuel.
Seulement 1 femme sur 10 portera plainte. Énormément de filles et de femmes gardent le silence.
Notre corps réagit quand il est stimulé ou touché. Il peut arriver que notre corps aime ce qu’on lui fait et c’est tout à normal. Par contre, au fond de nous on n’aime pas ça parce qu’on le voulait pas à ce moment-là ou avec cette personne-là. Si les stimulations ou les touchers ne sont pas consentants, ça reste une agression sexuelle !
C’est un mythe car rien ne prouve que cela fasse partie d’un facteur à l’homosexualité. Il peut arriver qu'une victime ne ressente plus de désir vis-à-vis les gens du même sexe de son agresseur-e parce qu'elle ressent du dégoût ou de la peur, mais cela ne détermine pas son orientation sexuelle.
Tout avance d’ordre sexuel (blagues, regards, attouchements) non désirées qui rendent l’autre inconfortable et mal à l’aise consiste en du harcèlement sexuel.
Une personne qui a des pulsions sexuelles en parlant ou voyant quelqu’un est en mesure de se retenir d’avoir des rapports sexuels. Elle n’a pas le droit d’agresser pour assouvir son besoin, elle n’a qu’à se masturber si elle ne croit pas pouvoir se contrôler.
L’agresseur-e utilise la sexualité pour dominer, humilier et dégrader la victime. C’est le besoin de contrôler qui est présent et non la présence de pulsions sexuelles. C’est la raison pour laquelle on peut être agressé à tous âges.
Peu importe ce que la victime a pu dire ou faire, la seule et unique responsable est celle qui n’a pas respecté le consentement et qui a posé les gestes. Tout le monde devrait pouvoir faire de l’auto-stop, sortir tard le soir, marcher dans une rue mal éclairée, être intoxiquée, s’habiller de manière séduisante sans avoir peur de se faire agresser. L’agresseur-e est responsable de ses actions.
Malgré la croyance populaire, il y a très peu de fausses allégations d’agressions sexuelles. En fait, il y en a autant que tous les autres crimes, ce qui revient à 5,9%.